Histoire
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Découvrez la passionnante histoire de la chapelle Saint-Piat qui abrite aujourd'hui le trésor de la cathédrale de Chartres !
Situé au chevet de la cathédrale de Chartres (XIIIe siècle), ce joyau d’architecture du XIVe siècle paré d’un magnifique ensemble de verrières anciennes a été, des années 1970 au début des années 2000, l’écrin réunissant les œuvres précieuses et rares qui constituent le trésor connu depuis 1323. Ce trésor rouvrira au public le 21 septembre 2024, après 23 ans de fermeture et 7 ans de travaux !
L'histoire de la chapelle Saint-Piat
En 1323, le chapitre de Notre-Dame de Chartres commande à Hugues d’Ivry, maître de l’œuvre de la cathédrale, une salle capitulaire de trois travées voûtées d’ogives . Dès 1324, on décide de surélever le bâtiment pour créer une chapelle et y placer la châsse de saint Piat, évêque de Tournai, martyrisé au IIIe siècle, près de Chartres, dont les reliques avaient été reconnues en 1310.
La chapelle est pour partie édifiée sous l’épiscopat d’Aimeric de Châtelus, élu en 1332. Devenu cardinal en 1342, il quitte Chartres, mais teste en 1349 12000 florins d’or pour la fondation d’un collège de douze chanoines en vue de desservir la chapelle et pour la pourvoir de livres et d’ornements. Reçu en 1352, le don permet d’agrandir l’édifice d’une quatrième travée supportée par un porche et reliée à la cathédrale par un escalier droit aux parois ajourées, à l’emplacement de la chapelle Saint-Piat primitive dont le souvenir est conservé par la verrière située au-dessus de l’escalier.
Les travaux se font sous la direction de Jean d’Ivry, qui prend la suite de son père en 1350. Le porche et l’escalier sont bénis en 1358. Couvert en ardoises depuis au moins le XVe siècle, l’édifice est doté d’un petit clocher supprimé en 1793. Deux tourelles flanquent l’extrémité est. Celle du nord abrite les archives du chapitre au XVIIIe siècle. Celle du sud, à l’origine accessible de l’extérieur, porte le nom de Painchaud et sert alors de prison pour la justice du chapitre.
À l'époque, on accède aux étages des tourelles depuis la chapelle. Les portes en bois du XIVe siècle subsistent aujourd'hui.
© CMN
La restauration (et une découverte exceptionnelle)
Commencé en 2017, le chantier de réouverture du trésor, mené par la DRAC Centre-Val de Loire, a débuté par la restauration du clos et du couvert de l’édifice sous la maîtrise d’œuvre de Marie-Suzanne de Ponthaud, architecte en chef des monuments historiques.
Le chantier a ensuite porté sur les intérieurs avec la restauration des parements. Il a en particulier permis la mise au jour d’un splendide et passionnant cycle peint daté des années 1320 relatant les traditions de l’église chartraine. De ces peintures, on retiendra en particulier la découverte de la plus ancienne représentation de la cathédrale de Chartres croquée en cours de construction par plusieurs tailleurs de pierre, en présence de la Vierge, selon la légende chartraine.
Datées pour la majorité d’entre elles du milieu du XIVe siècle, les verrières ont été restaurées et ont bénéficié de la pose de verrières de doublage pour assurer leur protection et leur parfaite conservation.
© Cyril Ananiguian
La création contemporaine
Le remplacement des quatre baies de la salle capitulaire dotées de simples verres losangés a fait l’objet d’un concours pour la création de verrières contemporaines remporté par l’artiste coréenne Bang Hai Ja (1937-2022) associée à l’atelier Glasmalerei Peters de Paderborn.
Inscrite dans la tradition chartraine avec le bleu comme couleur dominante, la création d’Hai Ja reprend le vocabulaire abstrait qui lui est cher et les tracés circulaires développés dans les années 1970 comme représentation de l’univers. Face aux souffrances du monde, les quatre baies affirment que : La Lumière est Vie, La Vie est Amour, L’Amour est Joie, La Joie est Paix.
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2024 : le nouveau circuit de visite
Autrefois cantonné à la seule chapelle haute, la nouvelle présentation se développe aujourd’hui sur les deux niveaux de l’édifice auxquels est venue s’ajouter une tribune créée à l’occasion du chantier.
Elle donne accès à deux espaces d’exposition supplémentaires situés dans les tourelles encadrant la façade orientale du monument.
Une rampe adaptée à la circulation des personnes à mobilité réduite a été mise en place pour donner accès à la salle capitulaire depuis le flanc sud de la cathédrale, salle où est mise en place une visite virtuelle de la chapelle haute.
© CMN
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